PubliĂ© le 01/10/2020 Ă 1140, Mis Ă jour le 01/10/2020 Ă 2007 Lâanimateur a coproduit et prĂȘtĂ© sa voix au documentaire relatant les dix ans de vie de la chaĂźne créée en 1964. Vincent BollorĂ© dĂ©truit une certaine idĂ©e de la tĂ©lĂ©vision. Une conception qui remonte Ă lâORTF. Ă lâĂ©poque, lâambition du petit Ă©cran Ă©tait dâĂ©lever les gens. Aujourdâhui, on laisse sâinstaller une tĂ©lĂ©vision bas de gamme.» Il y a un peu plus dâun an, au moment de claquer la porte de C8, Thierry Ardisson ne cachait pas sa dĂ©ception de voir disparaĂźtre une Ă©mission de qualité». Se dĂ©crivant non pas comme un Enfant de la tĂ©lé» mais comme un Enfant de lâORTF», lâanimateur et producteur nostalgique a dĂ©cidĂ© de rendre hommage Ă ce quâil appelle une tĂ©lĂ©vision qui entretenait lâart dâĂȘtre français».Ă lire aussiThierry Ardisson Vincent BollorĂ© dĂ©truit une certaine idĂ©e de la tĂ©lĂ©vision»Ainsi, vendredis 23 et 30 octobre, France 3 diffusera Ă 21h05 ORTF, ils ont inventĂ© la tĂ©lĂ©. Ăcrit par Philippe Thuillier et coproduit par ADLTV, Ardisson & LumiĂšres et lâINA, le documentaire, racontĂ© par lâhomme en noir, reviendra sur les dix annĂ©es de vie de la chaĂźne qui a vu naĂźtre bon nombre dâanimateurs, de journalistes et dâĂ©missions cultes et vu passer une flopĂ©e de vedettes de lâĂ©poque. Lâoccasion de rĂ©entendre Annie Cordy, Sacha Distel, Johnny Hallyday, de revoir les premiers pas de Michel Drucker Ă lâĂąge de 22 ans, le premier passage tĂ©lĂ©visuel de Christophe avec Aline, celui de Thierry Le Luron, encore les adieux de Jacques Brel sur la scĂšne du PalmarĂšs des chansons» prĂ©sentĂ©e par Guy Lux...Ă lire aussiThierry Ardisson Faire de la tĂ©lĂ©vision publique lâĂ©cole du peuple? Câest possible et nĂ©cessaire!»Absent de lâantenne depuis lâarrĂȘt des Terriens du samedi», Thierry Ardisson nâa dĂ©cidĂ©ment pas dit son dernier mot. Je produis pour les gens qui me payent. Maintenant, mon souhait est de revenir Ă©videmment parce que la conception du service public, câest ma conception de la tĂ©lĂ©vision. [...] La plus grande libertĂ© que jâai eue câest sur le service public. Quand je faisais âTout le monde en parleâ, on invitait qui on voulait et on racontait ce quâon voulait», se souvenait-il en juin dernier dans ComplĂ©ment dâenquĂȘte». Reste Ă savoir sâil a tournĂ© la page de lâanimation. Rien nâest moins sĂ»r.» Suivez toutes les infos de TV Magazine sur Facebook et Twitter.
premiĂšretĂ©lĂ©vision dans les foyers en france. May 31, 2022; qui est le chef religieux des musulmans sociĂ©tĂ© 137 min 2020 tous publicsrĂ©alisĂ© par Mathieu JaubertL'ORTF, Office de Radiodiffusion-TĂ©lĂ©vision Française, est fondĂ© en 1964. Pendant dix ans, cet Ă©tablissement public va contrĂŽler et gĂ©rer la radio et la tĂ©lĂ©vision française. MĂȘme si le Gouvernement surveille ce qui est produit et diffusĂ©, de nombreuses Ă©missions, devenues mythiques voient le jour, dans une pĂ©riode oĂč la tĂ©lĂ©vision devient un mĂ©dia Ă la mode, de plus en plus populaire. A l'aide des riches archives de l'INA, ce documentaire raconte l'histoire de l'ORTF et des pionniers français de la tĂ©lĂ©vision, comme Pierre Sabbagh, Pierre Tchernia, Guy Lux, Jacques Martin ou Jean-Christophe contacter aide et contact contactez-nous par tĂ©lĂ©phone, courrier, email ou facebook. du lundi au vendredi de 09h00 Ă 18h00. TĂ©lĂ©charger l'application France tv UnĂąge dâor incarnĂ© par des Ă©missions inscrites dans la mĂ©moire collective, et des figures lĂ©gendaires telles que Pierre Tchernia, Pierre Bellemare, LĂ©on Zitrone, Michel Drucker, Jacques Martin et bien dâautres. Regarder ORTF, ils ont inventĂ© la tĂ©lĂ©vision streaming - toutes les offres VoD, SVoD et Replay "L'homme en noir" est l'invitĂ© exceptionnel de aujourd'hui. Coup d'envoi de notre "journĂ©e spĂ©ciale Thierry Ardisson" sur ! Un an et demi aprĂšs son dĂ©part de C8, l'ex-animateur de "Salut les terriens !" est de retour dĂšs ce soir sur France 3 avec un grand documentaire inĂ©dit sur l'histoire de l'ORTF, l'office de radiodiffusion-tĂ©lĂ©vision française, ancĂȘtre de France TĂ©lĂ©visions. Le deuxiĂšme volet de "ORTF, ils ont inventĂ© la tĂ©lĂ©" sera pour sa part diffusĂ© vendredi 30 octobre. Ă lire aussi Interview Florence Fayard Banijay "'Les cinquante' W9 ? C'est la nouvelle gĂ©nĂ©ration... Interview Tristan Jurgensen Fun Radio/RTL2 "Pour ĂȘtre performant, il faut une grille... Interview Jacques Vendroux Europe 1 "J'ai envie de prouver Ă Radio France qu'ils ont... Interview Gilles Favard "J'ai reçu une proposition pour rejoindre 'TPMP'" Dans ce film de passionnĂ©, celui qui se dĂ©finit lui-mĂȘme comme un "enfant de l'ORTF" s'attachera Ă montrer le gĂ©nie crĂ©atif de ceux qui ont inventĂ© la tĂ©lĂ©vision de service public entre 1964 et 1974, de Pierre Sabbagh Ă Guy Lux, en passant par Denise Glaser, Pierre Tchernia, Jacques Martin, Maritie et Gilbert Carpentier, Michel Drucker, Jean-Christophe Averty ou encore Pierre Bellemare. Propos recueillis par Benjamin Meffre. Ce documentaire sur l'ORTF s'ouvre sur le sentiment de "mĂ©lancolie" gĂ©nĂ©rĂ© par sa disparition. Ce sentiment vous animait-il lorsque vous avez dĂ©cidĂ© de crĂ©er ce documentaire pour France 3 ? Thierry Ardisson Non. J'ai proposĂ© Ă Delphine Ernotte de faire ce documentaire il y a prĂšs d'un an, en collaboration avec le producteur Philippe Thuillier et l'INA. Pourquoi ? Parce qu'on dit toujours, et Ă juste titre d'ailleurs, que l'ORTF a vĂ©cu sous le contrĂŽle du pouvoir politique, notamment gaulliste. Mais cet arbre, indĂ©niable, cache selon moi une immense forĂȘt celle de l'extraordinaire crĂ©ativitĂ© de l'ORTF et des personnalitĂ©s qui l'ont fait vivre. Ces pionniers ont tout simplement inventĂ© la tĂ©lĂ©vision moderne, et particuliĂšrement une tĂ©lĂ©vision de service public qui Ă©tait Ă l'Ă©poque "l'Ă©cole du peuple". Ce n'Ă©tait pas du tout une tĂ©lĂ©vision ringarde. Je me considĂšre d'ailleurs comme un vĂ©ritable "enfant de l'ORTF". Quand j'Ă©tais jeune, j'habitais en province, dans une famille qui n'avait pas beaucoup d'argent, et je m'ennuyais ferme. L'ORTF a Ă©tĂ© ma fenĂȘtre sur le monde, mon universitĂ©. Je pense d'ailleurs que cette tĂ©lĂ©vision a inconsciemment beaucoup influencĂ© ma crĂ©ativitĂ© lorsque j'ai dĂ©barquĂ© dans ce milieu Ă 35 ans, 20 ans plus tard. Pour vous, l'ORTF, c'est la "tĂ©lĂ©vision des pionniers". Comment expliquez-vous une telle crĂ©ativitĂ© dans une tĂ©lĂ©vision pourtant d'Etat ? Tout simplement parce qu'il n'existait pas d'autre enjeu Ă l'Ă©poque que celui de la qualitĂ©. Il n'y avait pas de vĂ©ritable mesure d'audience ni de publicitĂ©. Les gens de l'ORTF Ă©taient lĂ pour faire les choses qui leur plaisaient et ils disposaient des moyens nĂ©cessaires pour le faire. Est-ce qu'on peut dire que l'ORTF a tout créé en tĂ©lĂ©vision et qu'on a ensuite fait que dĂ©cliner ?Non, je n'irais quand mĂȘme pas jusque-lĂ . Il y a eu des bonnes idĂ©es aussi aprĂšs rires ! Et il ne faut d'ailleurs surtout pas dire ça sinon la tĂ©lĂ© publique d'aujourd'hui va encore davantage remaker ce qui se faisait avant. Quand on voit dĂ©jĂ "Le grand Ă©chiquier", "Surprise sur prise", "Les enfants de la tĂ©lĂ©", pas besoin d'en rajouter rires ! Ce que je veux simplement dire, c'est qu'il faut faire confiance aux talents et s'inspirer de cette crĂ©ativitĂ© de l'ORTF ! En tĂ©lĂ©vision, davantage que dans le cinĂ©ma, les risques sont limitĂ©s. Si une Ă©mission ne marche pas, on peut la faire Ă©voluer d'une semaine sur l'autre ou mĂȘme la supprimer au bout de quelques semaines. On est peinard ! Ils ont dit "Guy Lux Ă©tait le John De Mol de l'Ă©poque" Thierry Ardisson Lequel de ces pionniers de l'ORTF Ă©tait selon vous le plus brillant Pierre Sabbagh, Jean-Christophe Averty, Pierre Desgraupes, Jacques Martin ?En termes de direction, Pierre Sabbagh incontestablement. Il a pratiquement tout inventĂ©. Je ne citerais que le "20 Heures" pour donner la mesure du personnage. En termes de crĂ©ation, j'ai trois chouchoux. Jean-Christophe Averty, qui est le seul vidĂ©aste français. Il a Ă©tĂ© le premier Ă faire de la tĂ©lĂ©vision qui n'Ă©tait pas de la radio filmĂ©e. En s'inspirant du gĂ©nie amĂ©ricain de la comĂ©die musicale, Busby Berkeley, il a inventĂ© une nouvelle Ă©criture tĂ©lĂ©visuelle, faite de gĂ©omĂ©trie et de couleurs, le tout sur des bĂ©canes du Moyen-Age. Averty, c'est pour moi un gĂ©nie inĂ©galĂ© ! Je vĂ©nĂšre aussi Daisy de Galard, la crĂ©atrice de "Dim Dam, Dom". C'Ă©tait une femme incroyable. Son Ă©mission Ă©tait un magazine fĂ©minin qui donnait chaque semaine des camĂ©ras Ă des rĂ©alisateurs de cinĂ©ma ramenant des sujets incroyables. Ele Ă©tait prĂ©sentĂ©e par des stars comme Catherine Deneuve par exemple. Mon troisiĂšme modĂšle est Denise Glaser. Celle qui a inventĂ© l'interview-confession Ă la tĂ©lĂ©vision... Oui, elle voulait ĂȘtre psychanalyste et Ă©tait devenue animatrice d'une Ă©mission formidable baptisĂ©e "Discorama". Une fois, elle recevait Serge Gainsbourg. Elle le regarde et lui lance "Ca ne va pas, vous, en ce moment...". MĂȘme moi, je n'aurais jamais osĂ© rires ! Dans votre doc, vous saluez aussi Guy Lux, qui Ă©tait selon vous le "John De Mol de l'Ă©poque du nom du cĂ©lĂšbre crĂ©ateur de "Big Brother" et "The Voice", ndlr. Pourquoi ?Parce que contrairement Ă l'image un peu plouc que les gens ont gardĂ©e de lui, Guy Lux a inventĂ© un nombre incalculable de concepts tĂ©lĂ© ! C'est lui qui a créé notamment le TiercĂ©, "Le palmarĂšs des chansons", ancĂȘtre de nos tĂ©lĂ©crochets, le premier jeu autour des couples qui donnera "Les Z'amours"... Il a aussi Ă©normĂ©ment dĂ©veloppĂ© l'intĂ©ractivitĂ© avec le public, Ă une Ă©poque oĂč les rĂ©seaux sociaux n'existaient pas. Par exemple, pour sauver une apprentie chanteuse de l'une de ses Ă©missions, il avait demandĂ© aux habitants d'Angers de montrer leur soutien en allumant en direct la lumiĂšre. Il avait Ă cĂŽtĂ© de lui un compteur pour mesurer en direct la consommation d'Ă©lectricitĂ© de la ville ! Aujourd'hui, on Ă©teindrait plutĂŽt la lumiĂšre rires. Tout cela pour dire qu'Ă l'Ă©poque, les mecs Ă©taient complĂštement barrĂ©s et fourmillaient d'idĂ©es ! Il y a quand mĂȘme eu des mauvaises idĂ©es ? Oui, bien sĂ»r. Deux particuliĂšrement "Les Shadoks", auxquels personne n'a rien compris. Et une autre, pire, de Pierre Sabbagh, qui a voulu supprimer les cĂ©lĂšbres speakerines pour les remplacer par une chenille en peluche ! A part cela, il n'y a pas trop eu d'erreurs. Il y avait surtout d'immenses personnalitĂ©s, souvent rebelles. Je pense Ă Georges de Caunes, le pĂšre d'Antoine, qui s'Ă©tait fait virer de l'ORTF pour une publicitĂ© et qui est parti vivre comme un Robinson dans les Ăźles Marquises pendant plusieurs mois. Un seul visage de cette pĂ©riode a survĂ©cu Michel Drucker. Il avait une vingtaine d'annĂ©es au moment de la crĂ©ation de l'ORTF. On disait alors de lui que c'Ă©tait "un petit LĂ©on Zitrone qui ira loin". On ne s'Ă©tait pas trompĂ© ?Non, Michel n'a jamais brillĂ© par son impertinence mais il a fait le parcours, comme on dit. Son ambition depuis le dĂ©part Ă©tait de durer. Pas forcĂ©ment de faire des choses extraordinaires, durer. Il a parfaitement atteint son objectif et, cerise sur le gĂąteau, il a aussi fait des choses extraordinaires ! Personnellement, je pense malgrĂ© tout qu'il faut ĂȘtre capable de ne pas obligatoirement durer. Il y a un an, j'ai dit Ă Vincent BollorĂ© d'aller se faire voir. Je prenais le risque de ne pas retrouver de boulot. Je n'en ai d'ailleurs pas vraiment retrouvĂ© aujourd'hui... Il faut prendre des risques dans la vie. Durer pour durer, ça ne sert pas Ă grand chose. J'aurais pu continuer de faire "Tout le monde en parle" pendant encore 10 ans si j'avais acceptĂ©, comme Carolis Patrick de Carolis, ancien patron de France TĂ©lĂ©visions, ndlr l'exigeait, d'abandonner "93 Faubourg Saint-HonorĂ©" son autre Ă©mission sur Paris PremiĂšre, ndlr. Je suis allĂ© sur Canal inventer "Les Terriens". A l'Ă©poque de l'ORTF, la tĂ©lĂ©vision se veut le "miroir de la sociĂ©tĂ©", et donc de sa nombreuse jeunesse - 1 Français sur 5 a moins de 25 ans -. La tĂ©lĂ© devient le mĂ©dia des baby boomers, notamment grĂące Ă la musique... Oui, il y avait d'abord l'Ă©mission de variĂ©tĂ©s "Age tendre et tĂȘte de bois", prĂ©sentĂ©e par Albert Raisner. On y voyait des prestations de stars naissantes de l'Ă©poque, françaises ou internationales. Il a quand mĂȘme reçu les Beach Boys ! Et fait original aujourd'hui, le public en plateau dansait souvent sur scĂšne avec les artistes. Il y avait aussi "Le petit conservatoire de la chanson" de Mireille, une sorte de "Star Academy" homemade par laquelle sont passĂ©s des artistes comme Françoise Hardy, Julien Clerc, Pascal Sevran ou encore Alice Dona. On avait aussi "Bienvenue", le premier talk-show musical créé par Guy BĂ©art, qui a notamment inventĂ© les rencontres incongrues entre artistes, comme Johnny Hallyday avec Karajan. "Le grand Ă©chiquier" s'en inspirera par la suite, et moi aussi pour mes Ă©missions. Dans "Tout le monde en parle", j'ai quand mĂȘme fait se rencontrer Marilyn Manson et MaĂźtre Capello... Vous soulignez Ă plusieurs reprises dans votre doc que la tĂ©lĂ©vision offrait souvent une place subalterne aux femmes. La tĂ©lĂ© de l'ORTF Ă©tait-elle une tĂ©lĂ© macho ? Oui, elle Ă©tait macho comme la sociĂ©tĂ© de l'Ă©poque l'Ă©tait. C'Ă©tait en effet l'Ă©poque des speakerines comme Jacqueline Joubert, Catherine Langeais, Jacqueline Huet, Denise Fabre ou Evelyne DhĂ©liat, encore Ă TF1 aujourd'hui et qui a commencĂ© Ă l'ORTF. Mais on ne peut pas rĂ©sumer l'ORTF aux speakerines. Vous aviez aussi des animatrices et productrices influentes et respectĂ©es, comme Denise Glaser, Daisy de Galard, Eliane Victor, Maritie Carpentier ou MichĂšle Arnaud qui a dĂ©couvert Michel Drucker. Il n'y avait pas que des mecs Ă la tĂ©lĂ©, ce serait faux de dire cela. L'ORTF, c'est aussi la vĂ©ritable naissance de la politique Ă la tĂ©lĂ©vision, avec la premiĂšre campagne pour l'Ă©lection du chef de l'Etat au suffrage universel direct, le premier dĂ©bat d'entre-deux-tours... En quoi cela a-t-il affectĂ© notre dĂ©mocratie ?Cela a changĂ© le rapport entre le prĂ©sident de la RĂ©publique et les Français. De Gaulle s'est rapidement aperçu qu'il Ă©tait trĂšs mauvais en tĂ©lĂ© et a travaillĂ© dur pour s'amĂ©liorer. Il est devenu, lui l'homme de radio du 18 juin, une star de la tĂ©lĂ© ! Par la suite , il a privilĂ©giĂ© ce moyen de communication. Ăa a Ă©tĂ© une rĂ©volution. Le prĂ©sident de la RĂ©publique venait parler plusieurs fois par an au peuple dans le poste de tĂ©lĂ©. L'ORTF a ensuite inventĂ© les dĂ©bats politiques Ă la tĂ©lĂ©vision que nous connaissons encore aujourd'hui. Ils ont dit "La tĂ©lĂ©vision Ă©tait peut-ĂȘtre plus cultivĂ©e Ă l'Ă©poque" Thierry Ardisson Vous Ă©voquez aussi dans votre documentaire la rĂ©union quotidienne du SLI, le Service de liaison interministĂ©riel pour l'Information. Pouvez-vous nous raconter de quoi il s'agit ? C'Ă©tait une rĂ©union quotidienne entre les cadres de l'Information de l'ORTF et ceux du ministĂšre de l'Information. Si vous voulez, c'Ă©tait le bureau de contrĂŽle des programmes d'information de l'ORTF par le gouvernement. Il ne faut Ă©videmment pas nier cet aspect-lĂ de l'ORTF. Mais il ne faut pas se leurrer non plus. La pression politique sur l'information existe toujours. Elle est simplement plus feutrĂ©e, plus discrĂšte... L'ORTF ne faisait pas qu'informer et divertir, elle voulait aussi cultiver les Français avec des Ă©missions comme "Au théùtre ce soir" ou "Lectures pour tous". Cette mission Ă©tait-elle mieux assurĂ©e Ă l'Ă©poque qu'aujourd'hui ? Je pense que oui. Il y a bien sĂ»r encore aujourd'hui "La grande librairie" de François Busnel sur France 5, ndlr, qui est une trĂšs bonne Ă©mission. Mais il n'y a plus comme Ă l'Ă©poque cette starification des livres et des Ă©crivains. Elle a durĂ© selon moi jusqu'aux Ă©missions de Bernard Pivot. La tĂ©lĂ©vision Ă©tait peut-ĂȘtre plus cultivĂ©e Ă l'Ă©poque... L'ORTF n'a durĂ© que 10 ans et reste pourtant une rĂ©fĂ©rence tĂ©lĂ©visuelle permanente, en bien comme en mal. Comment expliquez-vous que cette courte pĂ©riode ait autant marquĂ© les esprits ?L'ORTF a Ă©tĂ© supprimĂ© car il Ă©tait devenu ingĂ©rable, d'une lourdeur incroyable, avec des syndicats trĂšs puissants et trĂšs vindicatifs. A peine Ă©lu en 1974, ValĂ©ry Giscard D'Estaing a dĂ©cidĂ© de le flinguer. En soi, si la philosophie de l'ORTF avait survĂ©cu Ă sa disparition, cela n'aurait pas Ă©tĂ© grave. Le problĂšme, c'est que cela n'a pas Ă©tĂ© le cas et que les contenus se sont par la suite appauvris progressivement. Quels programmes ont innovĂ© ces derniĂšres annĂ©es sur le service public selon vous ? Les miens mais pas qu'eux rires. Jean-Luc Delarue a fait de trĂšs bonnes Ă©missions innovantes. FrĂ©dĂ©ric Lopez aussi. Laurent Ruquier avec "On a tout essayĂ©", en access tous les jours pendant 10 ans, a aussi tirĂ© les choses vers le haut. Avez-vous regardĂ© "On est en direct", sa nouvelle Ă©mission dans la case de "Tout le monde en parle" ? Je ne l'ai pas vue rires. MĂȘme quand c'Ă©tait moi qui Ă©tait Ă l'antenne, je ne regardais pas ! Guy Lux, Salvatore Adamo et Jean Bardin en 1966 DVDBluray. ORTF : ils ont inventĂ© la tĂ©lĂ©vision : Une nouvelle Ăšre, Documentaire ( multimĂ©dia) de 2h19min de 2020. A partir de 1968, l'ORTF va vivre sa rĂ©volution culturelle mais aussi de grandes Ă©volutions techniques. De nouvelles Ă©missions populaires font leur apparition. Ortf Ils Ont InventĂ© La TĂ©lĂ©vision est une programme sur la tĂ©lĂ©vision française de France 3 qui avait reçu une moyenne de 4,3 Ă©toiles par les visiteurs d' En ce moment, nous possĂ©dons 2 Ă©missions dans nos archives, dont la premiĂšre a Ă©tĂ© diffusĂ©e en novembre 2021. Vous avez manquĂ© une Ă©mission de Ortf Ils Ont InventĂ© La TĂ©lĂ©vision et vous souhaitez Ă©viter cela Ă l'avenir? Ajoutez Ortf Ils Ont InventĂ© La TĂ©lĂ©vision Ă vos favoris et programmez une alarme. Ainsi, nous pouvons vous informer gratuitement par e-mail de nouvelles Ă©missions. Pratique!Note4,3 sur 5Nombre total d'Ă©missions2DerniĂšre Ă©mission04-11-2021 Ă 21H09heures Ajouter aux favoris RĂ©gler alarmeĂpisodesArchivesSĂ©ries TV recommandĂ©esNovembre 2021Une nouvelle Ăšre ExpirĂ©04-11-2021 4,0 55 xUne nouvelle Ăšre du programme Ortf Ils Ont InventĂ© La TĂ©lĂ©vision est diffusĂ© par France 3 le jeudi 4 novembre 2021 Ă 2109 2021La tĂ©lĂ© du GĂ©nĂ©ral ExpirĂ©28-10-2021 4,5 115 xLa tĂ©lĂ© du GĂ©nĂ©ral du programme Ortf Ils Ont InventĂ© La TĂ©lĂ©vision est diffusĂ© par France 3 le jeudi 28 octobre 2021 Ă 2110 TV recommandĂ©esPlus Belle La VieLa vie quotidienne du quartier du Mistral &224; Marseille, avec ses grands bonheurs et ses lourds secrets, ses drames et ses joies...Commissaire MagellanLe commissaire Simon Magellan traque, avec sagacit&233; les faux-semblants locaux suite &224; la mort d'un &233;crivain r&233;gional d&233;tenteur de nombreux Silence De L'eauToutes les Ă©mission de Le Silence De L'eau en replay. Ici vous trouverez tous les Ă©pisodes du Le Silence De L'eau. Online vidĂ©o on comte de Monte-Cristo1815. Alors qu'il vient de se fiancer Ă la belle Mercedes, le jeune capitaine Edmond DantĂšs est arrĂȘtĂ© et jetĂ© en prison. Danglars et Morcerf, deux tristes individus Ă qui sa rĂ©ussite faisait de l'ombre, ainsi que le lĂąche procureur Villefort, ont ourdi une machination afin de le... ORTF: ils ont inventĂ© la tĂ©lĂ©vision T. L'ORTF, Office de Radiodiffusion-TĂ©lĂ©vision Française, est fondĂ© en 1964. Pendant dix ans, cet Ă©tablissement public va contrĂŽler et gĂ©rer la radio et la tĂ©lĂ©vision française. MĂȘme si le Gouvernement surveille ce qui est produit et diffusĂ©, de nombreuses Ă©missions, devenues mythiques voient INTERVIEW"Aujourd'hui on tente moins de chose Ă la tĂ©lĂ© que dans les annĂ©es 1960." Pour le producteur Philippe Thuillier, c'est l'ORTF qui a tout inventĂ©. Loin du souvenir d'une tĂ©lĂ©vision vieillotte en noir et blanc, il dĂ©fend son "audace" et y voit un "vent de libertĂ©". Sur une idĂ©e de l'animateur Thierry Ardisson, il a Ă©crit le documentaire ORTF, ils ont inventĂ© la tĂ©lĂ©, diffusĂ© vendredi soir sur France 3, qu'il a prĂ©sentĂ© au micro de Culture MĂ©dias. "Ce sont les pionniers de l'ORTF qui ont donnĂ© envie Ă Thierry Ardisson de faire de la tĂ©lĂ©." Il tire un parallĂšle entre l'Ă©mission Samedi soir de l'animateur de l'ORTF Philippe Bouvard, qui recevait dans les annĂ©es 1960 ses invitĂ©s au trĂšs chic Maxim's, et Thierry Ardisson qui, Ă la fin des annĂ©es 1980, menait ses interview en boĂźte de nuit. Philippe Thuillier dĂ©fend la "libertĂ© de crĂ©ation" de l'ORTF qui, de sa fondation en 1964 Ă sa disparition dix ans plus tard, a façonnĂ© toute la tĂ©lĂ©vision française. "De Gaulle, c'est une bĂȘte de tĂ©lĂ©"Elle a notamment marquĂ© l'Ă©poque oĂč les politiques apprenaient tout juste Ă se servir de l'image tĂ©lĂ©visĂ©e. Le gĂ©nĂ©ral De Gaulle, fondateur de l'ORTF, aurait d'ailleurs remportĂ© l'Ă©lection de 1965 en partie grĂące Ă une interview oĂč il apparaissait "trĂšs dĂ©tendu", rappelle Philippe Thuillier. "De Gaulle, câest une bĂȘte de tĂ©lĂ©, il a inventĂ© la petite phrase. Quand la tĂ©lĂ©vision arrive dans son univers, il dĂ©couvre que c'est un formidable moyen de communication et se l'approprie."Sous l'ORTF naissent aussi un certain nombre d'Ă©missions grand public, dont les prĂ©sentateurs deviennent les stars du petit Ă©cran. C'est le cas de Guy Lux, "magnifique inventeur", qui anime de 1965 Ă 1968 Le palmarĂšs des chansons, Ă©mission lors de laquelle les tĂ©lĂ©spectateurs pouvaient voter pour des chansons Ă succĂšs, interprĂ©tĂ©es en direct par de jeunes artistes inconnus du grand public. Un format qui fait encore recette aujourd'hui. ORTF, ils ont inventĂ© la tĂ©lĂ©, vendredi 23 octobre Ă 21h05 sur France 3 PierreTchernia, le "Monsieur CinĂ©ma" de la tĂ©lĂ©vision française et l'un des derniers gĂ©ants du petit Ă©cran, est dĂ©cĂ©dĂ© samedi dans la nuit Ă l'Ăąge de 88 ans, une disparition pleurĂ©eVoici le premier des deux Ă©pisodes qui retracent lâhistoire des pionniers de la tĂ©lĂ©vision française, depuis la crĂ©ation de lâORTF, en 1964. Avec Thierry Ardisson en voix cours de tĂ©lĂ© Avec ses Ă©paisses lunettes et ses yeux rivĂ©s sur une feuille de papier, quâil se contente de lire, le gĂ©nĂ©ral de Gaulle, alors prĂ©sident du Conseil, ne fait pas vibrer les tĂ©lĂ©spectateurs lors de sa premiĂšre allocution tĂ©lĂ©visĂ©e, en 1958. Pour la deuxiĂšme intervention de de Gaulle, le publicitaire Marcel Bleustein-Blanchet dĂ©pĂȘche alors un spĂ©cialiste du petit Ă©cran. Pierre Sabbagh, crĂ©ateur du premier journal tĂ©lĂ©visĂ© de la RTF Radiodiffusion TĂ©lĂ©vision Française, jugeant les conseils superflus, se contente de laisser un petit mot sur le bureau du gĂ©nĂ©ral, disant Quand on parle Ă la tĂ©lĂ©vision, on sâadresse X millions de fois Ă un seul tĂ©lĂ©spectateur⊠» Sans lunettes et sans notes, de Gaulle vient de trouver son premiĂšre Le 14 dĂ©cembre 1963, le gĂ©nĂ©ral de Gaulle inaugure, quai Kennedy, Ă Paris, la Maison de la radio et de la tĂ©lĂ©vision, qui abrite encore la RTF. Or, le 25 juillet 1964, Ă 12 h30 prĂ©cises, les Français dĂ©couvrent un nouveau gĂ©nĂ©rique, composĂ© par Jean-Jacques GruÌnenwald, organiste Ă lâĂ©glise Saint-Sulpice, Ă Paris. Ce sont les dĂ©buts officiels de ce que lâon appelle dĂ©sormais lâORTF Office de Radio TĂ©lĂ©diffusion Française. Ce jour-lĂ , les programmes dĂ©butent avec un Ă©pisode de la sĂ©rie amĂ©ricaine Rintintin, et la tĂ©lĂ©vision passe alors sous la tutelle du ministre de lâ tĂ©lĂ© En novembre 1966, Guy Lux, alors prĂ©sentateur du PalmarĂšs des chansons, rĂ©ussit un grand coup 15 millions de tĂ©lĂ©spectateurs sont prĂ©sents devant leur poste, et le Studio 102, dâhabitude rempli dâun public dâanonymes, accueille un parterre de stars de la tĂ©lĂ©vision et de la chanson française. Ă 37 ans, Jacques Brel, qui a dĂ©cidĂ© de quitter la scĂšne, a alors acceptĂ© lâinvitation sur son plateau. Lâanimateur est allĂ© en Belgique pour convaincre le chanteur de venir faire ses adieux Ă la tĂ©lĂ©vision. Avec, cerise sur le gĂąteau, lâimage dâun Brel, plan fixe sur son visage, entonnant un mĂ©morable Ne me quitte couleur Le 1er octobre 1967, Ămile Biasini, directeur gĂ©nĂ©ral de lâORTF, au cĂŽtĂ© du ministre de lâInformation Alain Peyrefitte, fait une annonce aussi laconique quâexceptionnelle Et voici la couleur, au jour fixĂ© et Ă lâheure dite », lance-t-il sobrement pour cĂ©lĂ©brer ce moment clĂ© dans lâhistoire de la tĂ©lĂ©vision. Mais ils ne seront que 1 500 privilĂ©giĂ©s Ă dĂ©couvrir alors les images en couleur, commentĂ©es par Pierre Tchernia, dâun vol de tĂ©lĂ©visĂ©e Jean-Christophe Averty, pionnier du trucage » tĂ©lĂ©visuel, reçoit la plus haute distinction de la tĂ©lĂ©vision amĂ©ricaine un Emmy Award, remis Ă New York, rĂ©compensant son Ă©mission Les Raisins verts. Pour le petit Ă©cran, il invente un univers graphique et a recours Ă lâincrustation dâartistes, notamment, dans des dĂ©cors souvent psychĂ©dĂ©liques. Cela va provoquer lâindignation de certains tĂ©lĂ©spectateurs, qui affirment que ces artifices leur font mal aux yeux⊠Dâailleurs, Ă la question du gĂ©nĂ©ral Comment faites-vous vos trucages ? », Averty rĂ©pond avec impertinence Et vous, comment faites-vous les vĂŽtres ? »ORTF ils ont inventĂ© la tĂ©lĂ©vision vendredi 23 octobre Ă 21h05 sur France 3Thomas GaetnerCkfbHg.